L'arrivée hier soir vers 18h30 dans Mussidan après 26 km de crapahutage périgourdin fut assez pénible : D'abord, nous nous sommes rendu compte que notre hébergement était à plus 1 km du centre. Ensuite, nous avons découvert une ville sinistrée! Notre hôte, âgé de 75 ans, nous a expliqué que les habitants et les différentes municipalités successives ont refusé depuis 30 ans l'implantation d'usines étrangères. Les entreprises locales ont fermé les unes après les autres supprimant tous les espoirs d'emplois. Les commerces ont fermé (plus qu'une boulangerie sur les 4 existantes) et les pas de porte de magasin "en vente" ne se comptent plus. Il tient avec sa femme le dernier petit hôtel ouvert de la ville ( et Dieu sait que j'avais eu du mal à le trouver !) . Or, sa femme a chuté gravement un soir,l'an dernier, aucun médecin , ni le "15" n'a jugé utile de se déplacer : elle est à présent paralysée. "J'étais dans l'hôtellerie depuis mes 14 ans" nous a t il dit quand nous avobs pris congé ce matin. Nous savions qu'aucun restaurant ni commerce n'était ouvert en ville ce lundi de pentecôte au soir et bien sûr ils ne font plus restaurant : Nous nous sommes donc cuisiné chez eux des pâtes accompagnées d'une boite ... de " cou de canard farci", le tout acheté à Saint Astier le matin ( et porté toute la journée) . C'était bon et nous ne sommes donc pas morts de fin.
L'étape d'aujourd'hui a commencé par un tout petit raidillon (cf photo), mais globalement elle a été plus courte ( 20 km) et aussi moins accidentée....hélas, plus de bitume aussi ...
Le paysage change aussi: Des vignes apparaissent et les forêts de pin des Landes sont de plus en plus fréquentes avec leur tapis de fougères. Globalement, nous n'avons pas vu un chat de la journée.