Le chemin monte continuellement et la végétation est encore bien présente......les bruyères sont particulièrement belles.Au loin, on devine les montagnes enneigées mais, hélas, la brume est trop importante.....
Arrivés à un palier, nous retrouvons 2 PGV ( pèlerins grande vitesse) qui repartent assez vite et 2 pèlerines espagnoles des Canaries et une solitaire que nous suivons depuis le début avec laquelle j'ai réussi à échanger en ....portugais .....c'est son premier chemin et elle le trouve bien dur.
Cette étape fut longue et riche en paysages "du bout du monde" .......nous savions qu'elle serait assez dure pour notre équipe composée majoritairement de septuagénaires confirmés, aussi avons nous prévu une journée de repos demain ......le 7eme jour , logique......ce qui signifie que je ne m'astreindrai pas à finir mon blog ce soir à tout prix .....et que ce sera une histoire à épisodes.
Borres se trouve à 600 m d'altitude et nous sommes nombreux ce matin à prendre le chemin .à partie de ce petit village ....
Il faisait beau ce matin , nous avons donc, comme on l'espérait, prendre la variante qui passe par la montagne qui n'a aucun intérêt s'il fait mauvais.
Ça grimpe tout de suite et au bout d'un km, la bifurcation est proposée.
Photo de groupe et arrivée au village de La Mortera: 57 habitants : ce, sera le seul village rencontré aujourd'hui . Il y a une maison bien verte et une petite Chapelle dédiée à San Pascual.
Etvoici une première photo de groupe
Pique-nique à l'heure espagnole dans une aire aménagée, hélas à l'ombre: Même à 14h, le vent reste glacé et je termine le repas avec 4 couches de pulls superposées . Nous ne nous attardons pas, la marche au soleil nous réchauffe et nous trouvons plus loin un bar pour un café bien chaud.....Certains se croient à l'heure de la sieste....
Côté peintures de façades, je vous propose la mairie verte de Tineo, son poste de police-station de bus bleu et un mélange subtil de couleurs.
Grand ciel bleu dès ce matin avec un magnifique soleil ......et un petit vent frisquet .....
L'etape commence bien sûr par une agréable montée plutôt progressive, de 2 heures environ, 300 m de dénivelé environ. Très vite, le panorama est sublime et nous sommes aux premières loges pour le voir.
Nous arrivons sur un plateau oû le vent nous dissuade de faire une pause .......au loin, les éoliennes en pleine action nous dominent sans nous déranger plus que ça .....et même si la boue n'est jamais très loin, il va falloir, à notre grand regret redescendre.
Ça descend fort, bientôt nous sommes en sous-bois et il faut faire attention où on met les pieds entre les gros cailloux et la boue ......
Salas est un joli bourg avec sa collégiale Sta Maria, sa tour seigneuriale et son palais du XVeme siècle.
Malgré un rayon de soleil matinal, il faisait vraiment frisquet ce matin lorsque nous avons quitté Salas. Le chemin était partiellement en sous bois et , assez vite, nous avons eu droit à une belle averse.
Avec un peu de soleil et beaucoup de vent , nous avons pu sécher....le paysage vert et vallonné s'est dégagé .
Des petites chapelles toujours fermées et quelques habitations originales
Mais notre grande ennemie, celle qui plombe notre moyenne horaire définitivement , c'est LA BOUE omniprésente........pas moyen d'y échapper : de part et d'autre, 3 oû 4 rangs de barbelés tout neufs nous empêchent de passer dans les champs limitrophes.Alors, on gère au prix d'acrobaties et de chaussures bien imbibées...... Pour le moment aucune chute.....mais on pateauge
Le soleil nous a oubliés et c'est sous une petite bruine intermittente que nous avons marché......ou plutôt que nous avons grimpé, grimpé puis descendu, descendu et re-grimpé et ré descendu continuellement......même si ça ne se voit pas trop sur les photos!
En fait , il y a 325 m de dénivelé pour 3,5 km ce qui n'est pas loin de faire une pente à 10% ! Dur pour commencer la journée !
Le corollaire de ce temps automnal est bien sûr l'état des chemins en sous-bois.....La boue nous attend au fond de chaque creux .....on est presque ravi de retrouver un raidillon pour y échapper.
Heureusement, l'eau présente partout dans cette région parsème le chemin de fontaines ou sources variées.
Étant donné que les paysages ne sont guère intéressants à vous montrer par ce temps là, j'ai décidé de vous montrer les " horreos " des Asturies que l'on rencontre partout ici:
Un "horreo" est une construction conçue pour stocker et conserver la nourriture , les graines en particulier, loin de l'humidité et des animaux ( particulièrement les rongeurs) . C'est pour cette raison qu'il est construit sur des piliers. Sa forme est très différente suivant la région d'Espagne.
L'horreo des Asturies est fait en bois et assemblé sans aucun clou: son plan est carré, son toit est pyramidal à 4 pentes et le corps-mort grenier est fait de planches verticales. Il y a souvent une galerie tout autour.
Nous avons contourne le monastère de San Salvador de Cornellana fonde en 1024 et qui a été géré à partir de XIIÈME siècle par l'ordre de Cluny. S'il avait fière allure de loin, il s'est révélé être en fort mauvais état.
Dernière chose: j'ai décidé de vous aider à choisir la couleur de votre maison oû de votre immeuble quand vous aurez besoin d'en refaire la façade .
chaque soir je vous présenterai une couleur différente :
Chacun sait que le vert est la couleur préférée : je vous propose donc dans l'ordre:
le vert sapin ( et son soubassement en carrelage de salle de bain marron) , le vert buvard, le vert ( en 2 exemplaires: quand on aime, on ne compte pas), le vert tilleul et le vert de gris.
Pour finir, voici l'église de Salas, à notre arrivée sous la pluie!
Bonne nuit !
La wifi étant quelque peu laborieuse , je préfère écrire une autre paragraphe plutôt que de tout perdre .
Nous avons repris le chemin rencontrant ça et là de petites chapelles toutes blanches, toujours fermées et parfois en mauvais état.
Nous avons cheminé sur des chemins bordés de murs en pierre sèche au milieu de près d'un vert tendre.......sûrement bien arrosés ces temps ci.....puis sur des chemins pavés à la romaine.......heureusement bien secs.......traversé des sous bois le long de petits ruisseaux bien remplis.......
Il faisait suffisamment chaud pour ne garder qu'une couche sur les 3 mises au départ .....du moins pour Gilles et moi ....
Nous sommes arrivés à Grado vers 17h15 après, comme souvent une longue traversée de zone commerciale et industrielle d'autant plus sinistre que ce 1er mai est chômé ici aussi.
Les couleurs de certains bâtiments continuent à m'étonner mais après tout, c'est plus gai que le gris ou le blanc !!
c'est fini pour aujourd'hui !