Un départ sur le goudron mais ce sera le seul de la journée : Très vite on arrive à OLVEIROA qui semble être le royaume des horreos ....pas toujours en bon état mais il y en a partout...mais finalement ce seront les seuls de la journée.
À partir de là, nous passons un petit rio puis nous montons en altitude (300m) où nous resterons pendant une dizaine de km: Les éoliennes sont partout et, petit à petit, les arbres laissent la place aux genêts et à la lande ....Des nuages et une bise permanente venant de la mer toute proche nous accompagneront toute la journée : pas de chaleur excessive comme depuis 2 jours .
Aujourd'hui, j'ai pu répondre à une question qui me tarabustait depuis quelques jours: Lorsque je trouve une jolie vue, j'essaie de trouver le bon endroit pour faire ma photo: il y a quelques jours, au moment où je trouve enfin le bon plan, un jeune pèlerin se place à côté de moi avec son téléphone portable et , tournant le dos à la belle vue, prend en photo la superbe éolienne blanche derrière moi. Bon, me dis-je, il doit travailler dans l'électricité......regrettant un peu qu'il n'apprécie pas la beauté de la nature...Quelques jours après, re-belote: Alors que je prends devant moi, la montée toute verte vers le mont Aro, la jeune coréenne se place à mes côtés et prend en photo la descente...à mon avis pas inouïe...et repart sans prendre le sommet. Bon me dis-je, nous n'avons pas les mêmes valeurs .... Aujourd'hui, alors que je me poste pour prendre un superbe horreo, voilà qu'un gars arrive et prend ce qu'il y a derrière moi: un horrible mur tout lépreux....je regarde de plus près et comprends alors le fossé des générations qui nous sépare .....tous ces jeunes ....font des "selfies ": ils se prennent eux mêmes devant ....une belle vue, un sommet oû un horreo .....
Nous arrivons au point de bifurcation : Nous avons choisi d'aller d'abord à Fisterra, puis à Muxia: D'autres peuvent faire le choix contraire
Nous sommes redescendus un peu en altitude et avons retrouvé des arbres ce qui apporte un peu d'ombre: En fait le soleil tape assez fort mais l'air reste frisquet en raison du vent
Et nous croisons ce que nous pensons être une vipère à collier qui frétille de la langue
Moins dangereux, voici un calvaire avec une inhabituelle pietà
Le sanctuaire de Notre Dame des Neiges nous offrent une halte pique-nique au bon moment
Il nous faudra 4 km pour atteindre l'église "San Pedro Màrtir". En fait, depuis la bifurcation, nous n'avons traversé aucun village, ni vu âme qui vive à part des pèlerins, toujours assez nombreux et quasiment toujours solitaires. Nous étions prévenus: au dernier bar avant la bifurcation, une grande affiche annonçait : "Dernier bar avant Cee, 15km"
Encore 6 km et chacun guette ....Gilles l'a vue.....au loin, l'océan et à droite le cap Finistère......c'est tout juste si on ne croit pas voir le Brésil ! Il y a 200 m de dénivelé à descendre ce qui ravit Les jambes de Gilles
La ville de Cee nous attend, ses plages etc, etc...